La fausse croyance suivante peut ressortir des discours de certains membres du personnel scolaire : l’engagement reposerait sur les épaules des jeunes et de leur famille, ce n’est pas à l’équipe-école de reconstruire ses pratiques pour favoriser leur engagement (Vidal, 2019). Cette perspective s’intéresse peu aux conditions qui favorisent l’engagement des jeunes. Cette communication présentera une recherche-action menée en collaboration avec Une école montréalaise pour tous auprès de 29 jeunes de deux classes du primaire en milieu défavorisé montréalais ayant pris part à des ateliers de théâtre pour faire émerger leur voix sur leur rapport à l’école. Nous exposerons l’analyse inductive thématique de notes d’observation prises lors des ateliers de théâtre, d’entretiens menés avec les élèves et les enseignantes impliquées dans la démarche. Les ateliers de théâtre ont permis de libérer la parole des jeunes sur leur anxiété et leur vécu de discriminations, de favoriser leur engagement et leur pouvoir d’agir. Les enseignantes ont partagé des récits réflexifs suite à cette expérience, récits dans lesquels elles indiquent vouloir développer une posture permettant l’expression spontanée et le rapprochement relationnel avec les enfants, à travers le jeu et l’art. Nous concluons sur les possibilités de justice sociale et d’inclusion via l’éducation artistique.