Notre proposition s’appuie sur le potentiel éducatif « des œuvres d’art inspirées des problématiques sociales » (Programme de formation de l’école québécoise, p. 402), soit sur un domaine visant la sensibilité humaine et qui représente un champ d’éducation par excellence. Nous nous pencherons d’abord sur la place du « sensible » (dont l’art est porteur) et sur le rôle déclencheur qu’il joue dans le processus de prise de conscience des enjeux environnementaux (Lafitte 2017, Morel, 2022, Planche 2018). Nous abordons ensuite le pouvoir de l’art dans le processus d’éducation des jeunes (Deslauriers 2021, De Oliveira et Trudel 2023), et plus particulièrement de « l’art scientifique », mouvement d’artistes engagés qui, s’impliquant dans la défense de l’environnement, convoquent dans leurs œuvres des savoirs savants (Morel et Fafard, 2023). L’objectif est de qustionner les formes que pourrait prendre une démarche pédagogique en lien avec des enjeux sociétaux, et de mettre en lumière un dispositif qui, à travers le recours l’éducation relative à l’environnement (ERE), confère aux arts à l’école à une dimension éducative innovante.