La civilisation occidentale et l’utilisation du passé dans l’histoire publique. Comment décoloniser les études classiques à l’école?

Colloque du CRIFPE
Communication orale
Thème(s)
Les formations à l’enseignement (initiales et continues)
Résumé
Les thèmes, récits et concepts de la science historique ont subi des changements significatifs à la suite des débats académiques issus de la pensée postcoloniale. Depuis les années 1970, des travaux pionniers ont identifié et critiqué une polarisation, à savoir l’invention de l’Orient à travers une herméneutique forcément occidentale. Il était clair qu’une part importante de l’historiographie, en particulier celle du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle, envisageait le monde antique d’une manière très particulière, comme une sorte de phare civilisationnel. Par conséquent, les études classiques ont développé un type d’interprétation caractéristique de l’histoire, un récit civilisationnel devenu canonique dans de nombreux pays, y compris dans l’enseignement secondaire au Brésil et au Québec. Décoloniser l’histoire ancienne et remettre en question l’idée de civilisation occidentale dans l’enseignement, qu’est-ce que cela peut signifier? Les communautés d’historiens et d’enseignants des sciences humaines peuvent-elles faire face aux sites Web qui véhiculent largement des récits historiques biaisés? Cette communication vise à discuter de la relation entre l’enseignement de l’histoire à l’école et les débats publics sur des sujets sensibles et controversés, ce qui implique différentes interprétations, des processus d’appropriation et des critiques de la notion de civilisation occidentale.
Auteur.e.s
Guilherme Moerbeck
Universidade do Estado do Rio de Janeiro | Université du Québec à Trois-Rivières - Brésil

Guilherme Moerbeck est professeur associé d’enseignement de l'histoire au Département d'Histoire de l’Université de l’État de Rio de Janeiro (UERJ). Il est titulaire d’un doctorat en histoire sociale de l’Université Fédérale Fluminense (2013) et a été visiting research fellow au Département d’études classiques de l’Université Brown (2012-2013). Il a ensuite effectué trois post-doctorats : en enseignement de l'histoire à la Fondation Getúlio Vargas (2015-2016), en archéologie classique à l’Université de São Paulo (2016-2019), et en didactique de l’univers social au primaire à l’UQAM (2020-2021). Actuellement, il poursuivre des études de postdoctorat en didactique de l’Univers Social au primaire à l’UQTR; est coordinateur du Groupe d'études en enseignement de l'histoire ancienne – Didaskō/UERJ, membre de l’Association québécoise pour la didactique de l’histoire et de la géographie (AQDHG), ainsi que membre du CRIFPE (Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante).

Anderson Araujo-Oliveira
Université du Québec à Trois-Rivières - CRIFPE - Canada

Anderson Araújo-Oliveira, Ph. D. en éducation de l’Université de Sherbrooke, est professeur titulaire au Département des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Trois-Rivières et membre de l’Ordre de l’excellence en éducation du Québec. Chercheur régulier au Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante (CRIFPE), il est aussi rédacteur en chef de la revue Éducation et francophonie et agit à titre de représentant de l’Amérique du Nord au sein du Conseil d’administration de l’Association Mondiale des Sciences de l’Éducation (AMSE). Ses travaux de recherche portent sur l’intervention éducative en sciences humaines et sociales (SHS) au primaire, la formation en milieu de pratique et l’analyse des pratiques d’enseignement des enseignants en exercice et des futurs enseignants.

Séance
C-V113
Heure
2024-05-10 8 h 45
Durée
25 minutes
Salle
Saint-Laurent 7