Les données de cette recherche proviennent de documents rédigés par de futurs enseignants du secondaire d'une université québécoise. Ceux-ci ont été invités à réfléchir sur l'usage du récit et de la fiction dans l'enseignement. L'analyse des données, de type thématique, a été menée par les deux signataires en co-validation. Appuyés sur les travaux de Paul Ricoeur, les auteurs se positionnent contre l’exclusion systématique de l'usage du récit. Ils mettent en évidence l’importance de son usage d'une part dans la formation à l'enseignement de l'histoire et, d'autre part, dans l’enseignement de l’histoire dans les écoles de niveau secondaire. L'histoire ressort ici comme étant traversée par des enjeux à la fois de connaissance mais aussi de construction de l'identité collective. Les futurs enseignants disent d'ailleurs avoir recours au récit dans leur enseignement. Plus encore, ils ont recours à la fiction pour favoriser l'apprentissage des élèves. Se situant à la jonction de l'objectivité et de la subjectivité, ces futurs enseignants pensent l'enseignement de l'histoire comme étant une discipline à la fois scientifique et citoyenne.