L'influence des smartphones sur l'apprentissage en classe : que font les jeunes et qu’en disent-ils ?
Colloque du CRIFPE
Communication orale
Thème(s)
Le numérique éducatif
Résumé
De multiples chercheurs ont examiné l'impact du smartphone en salle de classe sur la performance scolaire des étudiants du post-secondaire. Plusieurs interrogent ce qui semble être l’émergence de véritables cas d’addictions parmi les étudiants, alors que d’autres ont tendance à remettre en question l'ampleur des impacts négatifs que l'on attribue généralement à l’usage de ce dispositif technique en salle de classe. Il est même suggéré que le smartphone pourrait être exagérément diabolisé, comme en témoigne la panique médiatique autour de son utilisation par les jeunes. Qu’à cela ne tienne, nombreux sont ceux qui voudraient l’interdire drastiquement en salle de classe. Certes, le smartphone est souvent perçu comme une perturbation majeure dans le processus d’apprentissage, condamné par toutes sortes de spécialistes et d’experts qui s’improvisent parfois comme de véritables entrepreneurs moraux. Or, nous avons conduit une enquête auprès de 632 étudiants universitaires qui montre pourtant que les jeunes ne sont pas de simples utilisateurs passifs, désarmés et vulnérables face à leur smartphone en classe. Au contraire, beaucoup ont développé de leur propre gré des stratégies visant à minimiser les risques d'une utilisation inappropriée. Nous allons « donner la parole » à ces étudiants, en présentant les résultats de notre recherche.
Auteur.e.s
Université d'Ottawa - Canada
Luc Bonneville est professeur titulaire au Département de communication de l’Université d’Ottawa. Détenteur d’un doctorat (Ph.D.) en sociologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), il a aussi complété une année de recherches postdoctorales au Département d’administration de la santé de l’Université de Montréal. Auteur de plusieurs ouvrages et articles scientifiques, Luc Bonneville travaille depuis plusieurs années sur l’articulation entre les technologies de l’information et de la communication (TIC), le travail et la communication. Membre de l’Institut du Savoir de l’Hôpital Montfort, il a obtenu en 2020 une subvention du CRSH pour travailler sur l’usage abusif du smartphone par les étudiants en salle de classe.
Université d'Ottawa - Canada
Diane Riddell est candidate au doctorat et professeur à temps partiel au département de communication à l'Université d'Ottawa. Elle est assistante de recherche depuis plusieurs années dans le cadre du projet du professeur Luc Bonneville financé par le CRSH sur les téléphones intelligents dans les salles de classe universitaires. Elle est titulaire d'un Certificat en pédagogie universitaire de l'Université d'Ottawa et est membre associée de l’unité de recherche sur l'avancement de connaissances en enseignement et apprentissage post-secondaires (CEAPS). Sa thèse porte sur l'expérience du technostress chez les professionnels en relations publiques.
Séance
C-V107
Heure
2024-05-10 8 h 45
Durée
25 minutes
Salle
Westmount 5