Au Maroc, la crise de l’emploi impose une nouvelle réflexion. En effet, le chômage s’explique par l’inadéquation qualitative de l’offre et de la demande de travail : les besoins de l’économie. Il renvoie à la problématique des apprentissages et des savoirs acquis, en particulier les compétences linguistiques structurant les profils recherchés. Une question fondamentale se pose : le degré de maîtrise des langues pourrait-il constituer un facteur déterminant dans l’insertion socioprofessionnelle ? Quelle importance accordée à ces compétences ? Sur quelle base les employeurs peuvent-ils évaluer ces compétences ? La maîtrise des langues constitue un facteur d’amélioration du salaire ? Nous avons adopté quatre grilles d’entretien semi-directif, l’une était destinée aux diplômés de l’enseignement supérieur qui sont en chômage : 59 interviewés, une autre était destinée aux 30 diplômés du supérieur qui travaillent dans le secteur privé. La troisième était utilisée avec les responsables des ressources humaines dans les entreprises. Nous avons travaillé sur 10 entreprises réparties en 10 secteurs d’activité et la quatrième visait les responsables des quatre agences ANAPEC de la région.